Dons, données et digital : les tendances de collectes pour 2021 – 2022.

 

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Les tendances en matière de collecte de dons évoluent en fonction de la conjoncture et la saison 2021 – 2022 n’échappera pas à la règle. Nous ignorons encore pour combien de temps nous seront confrontés à la pandémie de Covid et aux quarantaines occasionnelles. Ces blocages limitent les options de collecte de dons. Les événements annuels dont dépendent beaucoup de fonds de dotations, fondations et autres organismes non lucratifs ne sont pour l’instant plus possibles, et les organisations ont dû sortir des sentiers battus pour trouver de nouvelles façons de collecter des dons.

Le don repose désormais sur les nouvelles technologies et les outils de marketing. Les médias sociaux ont donné aux organismes sans but lucratif la possibilité d’atteindre un public plus large et de créer des liens avec des populations qu’ils n’auraient peut-être pas pu atteindre autrement. L’ajout de ces outils a permis aux OSBL de tisser de nouveaux liens avec leurs donateurs, provoquant une mutation sans précédent des méthodes de collectes de dons. La Covid a montré la dépendance de certaines organisations à but non lucratif vis-à-vis d’événements en présentiel. Cette approche risquée a été remplacée par une vision hybride incluant un mix opérationnel et technologique de plusieurs types de dons.

Plus que l’évènement, c’est désormais la nature du don qui retient l’attention des stratèges du domaine : récurrence, variation des montants, simplification du processus… Mais attention à certaines pratiques qui flirtent avec les approches permises dans le cadre du RGPD.

Un « Multi canal valorisant » pour les petits donateurs

Ce qui est recherché, plus qu’un don unique important, c’est le don facile et récurrent. Une pratique simplifiée qui ne se construit plus autour d’un évènement mais d’une communauté d’intérêt digital. Les OSBL doivent ainsi prévoir chaque mois un évènement digital, un échange qui se terminera invariablement par un appel à don porté par des outils très simples comme le don par sms, la proposition d’un formulaire de don prérempli ou encore d’un abonnement sur une plateforme digitale qui se chargera d’une collecte automatisée. Dans ce contexte, disposer d’une base de données robuste et dont l’utilisation ne se heurte pas à des obstacles légaux devient stratégique.

Malheureusement, la collecte de données a souvent été sous traitée par les OSBL, de même que leur stratégie autour du digital. 67% des Fondations fonds de dotations, associations, ne sont ainsi plus totalement propriétaires des données de leurs propres donateurs. Une situation que pourrait les mettre en danger dans le contexte actuel.

Des « grands donateurs » plus que jamais engagés mais sur des thématiques et impacts précis.

On l’a vu dans une précédente brève , les dons de grands mécènes ne se sont pas arrêtés avec la crise. Il y a même eu des opérations spectaculaires dans la recherche médicale (les dons à Pasteur Lille pour leur essai clinique pour un traitement de la Covid19). Pourtant, là aussi, les attentes ont changé, notamment en termes de rapportage. C’est ainsi plus sur l’audit et la contrôle que ces mécènes attendent leurs bénéficiaires. La prospection digitale ne les touche pas. En revanche, avoir un accès direct à un suivi des usages de leurs fonds et leurs impacts constitue un souhait important. A côté de cela, il y a aussi une attente forte en ce qui concerne la visibilité de leur action : le digital est alors vu comme un outil de levier au service de cette demande.

Quoiqu’il en soit, il apparait clairement que data et digital constituent des outils permettant de maintenir et solidifier les communautés en attendant le retour au réel. Ce sont des outils de levier au service des causes, mais qui ne se substitueront pas à un retour au contact rapproché, lorsque cela sera de nouveau possible.

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